Sorties

La Vallée-aux-Loups, de la culture à la nature …

Le domaine de Chateaubriand, la Vallée-aux-Loups : “un fort joli jardin”

Et si vous vous promeniez à la Vallée-aux-Loups ?

Et si vous découvriez le domaine de Chateaubriand ?

Et si vous visitiez un lieu où l’homme réinventa la nature …

La Vallée-aux-Loups, c’est le domaine où les arbres renferment la mémoire d’un écrivain un temps nomade, et qui, un temps jardinier, fit de son lieu de vie une pépinière fantastique …

Maison de Chateaubriand située à la Vallée-aux-Loups.

Maison de Chateaubriand

Et par une belle journée de printemps je vous emmène à Châtenay-Malabry, découvrir ce domaine façonné par de nombreux propriétaires, n’en immortalisant qu’un seul, qui aurait rêvé y voir s’envoler les années ?

L’homme qui fit la Vallée-aux-Loups

La maison de Chateaubriand est comme je les aime, à l’image du château d’Alexandre Dumas, une maison où demeure l’âme de son propriétaire, à mi chemin entre le culturel et le naturel, flanquée d’un parc boisé où ère l’esprit de l’écrivain qu’il était, un jardin source d’inspiration et de création …

Depuis Jean-Baptiste Colbert jusqu’à aujourd’hui, l’histoire a transformé ce lieu-dit qu’est la Vallée-aux-Loups ; tout d’abord perdu dans la seigneurie d’Aulnay jusqu’au XVIIIe siècle, son nom se distingue lorsque Jean-Baptiste Aclocque, brasseur parisien et soldat de la garde nationale, bâtit sur un clos sans construction une modeste résidence accompagnée de ses dépendances.

Neuf propriétaires vont ensuite se succéder jusqu’en aout 1807, date à laquelle François-René de Chateaubriand et son épouse Céleste, acquièrent la Vallée-aux-Loups au hameau d’Aulnay ; l’écrivain et homme politique, désirait alors mettre sa carrière publique entre parenthèses et se recentrer sur ses écrits.

Maison de Chateaubriand à la Vallée-aux-Loups.

C’est d’ailleurs dans la Tour Velléda, édifiée par J.-B. Aclocque dans le fond du parc, que Chateaubriand allait passer jusqu’à douze heures par jour à écrire, et lorsqu’il ne travaillait pas, il plantait …

Tour Velléda du domaine de Chateaubriand.

Tour Velléda

Le parc de la maison de l’écrivain est planté d’arbres remarquables centenaires, souvenirs d’Amérique et d’Orient … Des arbres somptueux, mémoire de Chateaubriand qui façonna son domaine avec passion.

Acacia jaune du domaine de Chateaubriand.

Aujourd’hui on visite un lieu empli de sérénité, parfaitement conservé où la littérature ne fait qu’une avec la nature ?

Chateaubriand ne resta que dix années à la Vallée-aux-Loups, contraint de quitter sa demeure, faute de moyens financiers pour rembourser les emprunts faits pour sa propriété … Cependant, cette maison, et surtout son parc, resteront indéfiniment ceux du mémorialiste, à jamais marqués par l’emprunte de son illustre propriétaire.

Extension après Chateaubrirand

Aile Montmorency

La Vallée-aux-Loups, de toutes les choses qui me sont échappées, est la seule que je regrette. François-René de Chateaubriand

Un domaine, des découvertes : l’arboretum de la Vallée-aux-Loups

… Poursuivre la visite, ou plutôt la commencer, car en fait, avant de découvrir le havre de paix de Chateaubriand, nous avions flâné dans les allées de l’arboretum adossé à la demeure de l’écrivain.

Une pépinière devenue jardin remarquable et pittoresque

En effet, l’arboretum de la Vallée-aux-Loups est en réalité une pépinière, vitrine des illustres Croux, pépiniéristes dont les variétés de végétaux proposées étaient parmi les plus connues de France, à la fin du XIXe siècle. Ces amoureux de la nature ont ainsi constitué progressivement un jardin remarquable, aujourd’hui formé d’arbres centenaires somptueux, rares ou uniques … La pépinière a vu naître des variétés d’arbres ou d’arbustes que l’on retrouvent dans le monde entier et qui ont vu le jour à la Vallée -des-Loups.

Arboretum de la Vallée-aux-Loups.

Situé dans un vallon aux particularités géologiques favorables à la bonne croissance des végétaux, l’arboretum est un théâtre où l’on se promène et où l’on va de découverte en découverte : végétales, animales, architecturales, insolites … Il faut tout un après-midi ensoleillé pour pouvoir découvrir toutes les merveilles de cette partie de la Vallée, chaque arbre mérite notre attention, chaque arbuste nécessite une observation …

Je vous en laisse admirer un petit échantillon ?

  • Quand la glycine devient un arbre

Quand la glycine devient un arbre de l'arboretum de la Vallée-aux-Loups.

  • Des azalées et des rhododendrons
  • Aux origines … le père des cèdres bleus pleureurs de l’Atlas

Cèdre bleu pleureur de l'Atlas de l'arboretum de la Vallée-aux-Loups.

Cet arbre méritera votre attention : 700 m2 d’envergure, un spécimen unique, le premier, une œuvre d’art vivante, il est élu arbre remarquable en 2015. Ce cèdre ne pourra vous laisser indifférent …

  • Histoire de racines …

En sortant de la cathédrale bleue, vous tomberez sur l’une des curiosités de l’arboretum, un cyprès des étangs dont les nombreuses pneumatophores surgissent du sol tels des stalagmites végétales !

Cyprès des étangs de l'arboretum de la Vallée-aux-Loups.

Après quoi, laissez vous emporter par la magie végétale, observez, profitez du moment présent, ce parc est une invitation à se détendre ?

Arboretum de la Vallée-aux-Loups.

Des bâtisses, des jardins et des serres

L’arboretum de la Vallée-aux-loups c’est aussi de petits jardins à l’anglaise tapissés de violettes

Une maison majestueuse, dominant le parc, et à l’escalier monumental, comme un petit air de château

Demeure du XIXe siècle de arboretum de la Vallée aux Loups.

Mais aussi une faune qui n’a rien à envier à la flore

Ou encore une serre (il y en a 3 sur le domaine) protégeant 66 bonsaïs achetés par le département des Hauts-de-Seine en 2013, et dont certains arbres sont bicentenaires !

Enfin, on ne peut évoquer l’arboretum sans parler de la volonté de ses paysagistes et horticulteurs de faire coexister toutes les espèces, toutes les parcelles, qu’elles soient sophistiquées avec leurs rhododendrons, ou bucoliques avec leurs graminées poussant de façon anarchique, en prairie naturelle, pour préserver un écosystème et leurs petites auxiliaires ; le parc n’utilise aucun produit phytosanitaire depuis 2007.

Le paysage rappelle à l’occasion la campagne, couverte de meules de foin à la fonction aussi bien écologique et qu’esthétique.

Meule de foin de l'Arboretum de la Vallées-aux-Loups.

S’achève ainsi, sur cette note naturelle, ce petit voyage au cœur d’un domaine mainte fois façonné par l’homme et finalement conquis pour la nature ?

Bien préparer sa visite

Je vous conseille d’arriver à l’arboretum (les infos pratiques c’est ici) dès l’ouverture, à présent par une belle journée d’été, de vous garer sur le parking qui le jouxte (avenue de Jean Jaurès) et de vous promener tranquillement à la découverte de toutes les essences remarquables du parc … Puis gagnez le domaine de Chateaubriand, visitez-en le jardin mais aussi la maison, elle transmet un petit quelque chose de l’écrivain, indescriptible …

Sur le chemin de la demeure de Chateaubriand.

J’aurais aimé découvrir l’île verte et passer plus de temps dans l’arboretum, une prochaine fois, à l’automne peut être, pour découvrir de nouvelles ambiances, de nouvelles couleurs, de nouvelles fleurs …

J’espère vous avoir donner envie de découvrir ce lieu magnifique qu’est le domaine de la Vallée-aux-Loups, à quelques kilomètres de Paris seulement, au cœur du tumulte de la ville et pour autant baignant dans une mer de sérénité ?

A bientôt, au jardin ou … au jardin 😉

Glycine de l'arboretum de la Vallée-aux-Loups.

 

weigela

​Abonnez-vous à la newsletter

Et recevez des idées déco inspirées par la nature, mais aussi des conseils et des astuces pour le jardin et la maison !

Sur le même thème…

6 Commentaires

  • Répondre
    Mannick
    21 juin 2018 at 08:36

    Magnifique endroit merci d’avoir partagé avec nous cette visite.
    Bonne journée

    • Répondre
      Nathalie
      21 juin 2018 at 19:26

      Bonsoir Marie-Annick, merci beaucoup pour ce gentil message, je suis ravie de vous avoir fait découvrir (ou redécouvrir) ce joli domaine, ce fut une très belle découverte pour moi aussi, un lieu où je retournerai pour le découvrir habillé de nouvelles couleurs, lors d’une nouvelle saison …
      Très belle soirée, à bientôt 🙂

  • Répondre
    Véro
    22 juin 2018 at 07:42

    Ben oui, tu m’as donné envie, maintenant c’est le temps qui nous manque! Des imprévus nous empêchent de faire les visites que nos aurions aimé faire…mais ça va se faire! 😉
    Bonne journée, bisous!!

    • Répondre
      Nathalie
      22 juin 2018 at 14:14

      Coucou Véro,
      je suis contente alors, et j’espère que dès que tu auras du temps pour prendre ton temps tu choisiras un des jolis lieux dont j’ai vanté la beauté !! Et puis que tu m’en fasses un retour, que tu me donnes tes impressions 🙂
      J’espère que tes imprévus ne t’embêtent pas trop …
      Je t’embrasse, bonne fin de journée 🙂

  • Répondre
    calleis fleurs
    22 juin 2018 at 09:46

    Très joli !
    je t’avoue que les stalagmites végétales m’interloquent ! c’est marrant à voir 😀

    bonne fin de semaine 😉

    • Répondre
      Nathalie
      22 juin 2018 at 14:20

      Merciiiii 🙂 je n’avais jamais vu de racines aériennes, c’est impressionnant, de même, le cèdre pleureur est juste magnifique, quand on passe en dessous on entre dans un monde de silence … Il inspire le respect …
      J’espère qu’un jour tu auras l’occasion d’y aller … Il y a plein de visites différentes à faire sur un même lieu !!
      Bonne fin de semaine également, bises 🙂

Laisser un commentaire

  Notifiez-moi :